EDUCO(TRANS)FORMAÇÃO: ENSINO, MUTAÇÃO E APRENDIZAGEM COMO COMPONENTES IMATERIAIS DO TRABALHO, O CASO DA GESTÃO LOCAL EM SAÚDE (Educo(trans)formation: enseignement, mutation et apprentissage comme composantes immatérielles du travail: le cas de la gestion locale en santé).

Liliane Maria dos Santos, membre du réseau Recherche avec, a soutenu à l’Université Fédérale Rio Grande du Sud (Porto Alegre) une thèse en éducation sous la direction du Professeur Ricardo Ceccim.

Le jury était composé de: Cláudia Rodrigues de Freitas (UFRGS), Cinira Magali Fortuna (USP-RP), Alcindo Antônio Ferla (UFRGS), Rosemarie Gärtner Tschiedel (UFRGS)

Pendant sa recherche doctorale, Liliane Maria dos Santos a réalisé un stage en France au laboratoire EMA (Université de Cergy-Pontoise) sous la direction de Gilles Monceau.

Cette thèse cherche à réfléchir sur les relations pédagogico-institutionnelles entre éducation et travail, en identifiant l’éducation comme composante immatérielle de la coordination du travail et en prenant comme cas d’étude le vécu de la direction institutionnelle dans la gestion locale de la santé (une gestion de district). On a identifié que la construction de compromis collectifs et la composition de processus groupo-organisationnels intercèdent par la corpo-pensée entre les travailleurs et par la réinvention/innovation dans le quotidien de travail. Des ambiances de conversation inscrivent des “territoires” d’éducation et la relation entre les services de santé et les institutions formatrices de leurs professionnels participent au tissage de  territoires géo-éducationnels singuliers. Dans le quotidien de travail, une carte va permettre d’en délimiter les contours en fonction des affects par lesquelles les travailleurs et gestionnaires se laissent conduire. De ces affects jusqu’au processus de discussion, à la prise de décision et à la gestion, on vérifie l’émergence possible de l’amitié et de la sympathie qui rassemblent des collectifs de production loco-institutionnels. On trouve parmi les institutionnalistes la notion de Pédagogie (et Analyse) institutionnelle (René Lourau et Georges Lapassade), parmi les ergologistes la notion d’Érgoformation (Yves Schwartz et Louis Durrive) et parmi les éducateurs dans la santé la notion d’Éducation permanente dans le domaine de la santé (Ricardo Ceccim et Laura Feuerwerker). Dans cette étude, une nouvelle notion est avancée: l’émergence d’un «processus pédagogique», composante immatérielle du travail et de la gestion institutionnelle du travail, requérant la construction de savoirs, la connexion de pratiques, le développement de relations et l’ouverture d’instance d’échange: éduco(trans)formation. La «découverte» de la thèse a été la formulation d’un concept présent dans l´éducation au travail face à la gestion participative. Une éducation qui permet d’expérimenter l’éducatif dans le travail, la composante immatérielle du travail, qui se fait dans les corps et les esprits des travailleurs, dans l’activité elle-même et dans le rapport aux éléments matériels. La thèse dégage une théorisation à partir du vécu institutionnel. Le vécu institutionnel est une expérimentation physique impliquant le passé, la théorie est l’expérimentation des théories au présent, le résultat à destination des gestionnaires porte sur les processus vivants de travail et d’éducation du travail.

https://www.lume.ufrgs.br/bitstream/handle/10183/181836/001075864.pdf?sequence=1&isAllowed=yhttps://www.lume.ufrgs.br/bitstream/handle/10183/181836/001075864.pdf?sequence=1&isAllowed=y

 

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